28 juin 2010

7h59

Il  n'était pas 7h59 du matin.
C'était au même endroit.

Ici, les gens passent vite.
D'un bout à l'autre des marches, j'avais 8 secondes pour les capter,  peut être 15 pour les amoureux et les vieillards...
Assise sur les marches les plus hautes, un carnet sur les genoux, je voulais capturer cette ville magnétique.

Quand je relis aujourd'hui, les croquis de mots que j'ai réalisé en décrivant froidement les passants, je revois chaque personne sans le moindre flou.
Une netteté de l'instant. Troublant larcin au temps.
La froideur a laissé place au sensible.
Les quelques mots déchiffrés font renaître les êtres, sans le bruit de la rue, sans le temps qu'il faisait, sans l'avant et sans l'après. Aujourd'hui, c'est curieusement leurs corporalitées qui émanent, palpables.



15 jours à 7h59.
Ici tous les  jours et jusqu'au 10 juillet :
***** portrait de passant *****



- Ce n'est pas parce que d'autres le font mieux ou autrement que je ne dois pas refaire ce que je faisais il y à 8 ans ^^ -